Dans la Parenthèse n°2, Yéza Lucas et moi vous donnions 4 astuces pour un bon copywriting au service de son fundraising. Dans cette nouvelle Parenthèse, je vais vous montrer que le storytelling (ou communication narrative) peut vous permettre de développer la collecte de votre organisation, en améliorant l’engagement de votre communauté de donateurs et personnalisant votre relation avec eux. Et dans ce but, je vais prendre l’exemple d’une association que je connais bien : l’Association Petits Princes

De l’intérêt de raconter de belles histoires

[inlinetweet prefix= » » tweeter= »@axelle_roi » suffix= » »]Les néophytes du fundraising sont sur le point de comprendre un aspect fondamental du métier de fundraiser : le plus dur dans la collecte n’est pas de recruter des donateurs.[/inlinetweet]

Et heureusement d’ailleurs, sinon cela ferait bien longtemps que les fundraisers dans les associations auraient été remplacés par des annuaires d’entreprise ou des bases de données de contribuables à l’IFI.

[inlinetweet prefix= » » tweeter= »@axelle_roi » suffix= » »]Contrairement à une idée reçue encore (trop) tenace, tout le savoir-faire du fundraiser consiste à créer, dès le départ, une relation de confiance avec un donateur pour initier une histoire qui durera le plus longtemps possible. [/inlinetweet]Que cette histoire dure 1 mois, 1 an, 10 ans ou toute une vie, peu importe : ce qui compte c’est d’aller le plus loin possible ensemble.

« Un peu comme une relation amoureuse » me direz-vous. Et c’est d’ailleurs une comparaison tout à fait valable : en matière de relation donateur, mieux vaut apprendre à se connaître avant de faire sa demande en mariage.

C’est pourquoi le storytelling et le copywriting sont deux techniques d’écriture qui peuvent particulièrement bien fonctionner dans la communication associative.

Association Petits Princes, raconte-moi une histoire !

Il est des associations qui vous inspirent et dont la cause a tellement de sens que vous ne pouvez que vous sentir concerné.

L’Association Petits Princes est pour moi l’une de ces associations. 

Que fait l’Association Petits Princes ?

J’ai connu Petits Princes grâce à Anne-Sophie Douillet, chargée des partenariats entreprise de l’association, que j’ai rencontrée l’été dernier autour d’un café, un jour où il faisait à peu près aussi beau et chaud qu’en ce début d’année.

Anne-Sophie m’a tout de suite donné envie d’écrire un article sur l’association, tant sa philosophie des partenariats entreprises me plaisait.

Ce que fait l’association en deux mots : créée il y a 30 ans, Association Petits Princes réalise les rêves d’enfants gravement malades. Pionnière en France, elle s’appuie sur un phénomène démontré par de nombreuses recherches scientifiques. Le rêve est un moteur puissant d’espoir, de dignité et d’estime de soi pour l’enfant malade. Dans le cadre de traitements médicaux lourds et souvent longs, la réalisation d’un ou plusieurs rêves permet à l’enfant malade et sa famille de garder foi en l’avenir et parfois même d’envisager la guérison comme une possibilité, un but atteignable.

L’histoire de l’Association Petits Princes s’est écrite très rapidement grâce au soutien d’entreprises partenaires. Certaines sont aux côtés de l’association depuis une dizaine d’années.

Depuis 1987, l’Association Petits Princes a réalisé plus de 7 000 rêves. En 2017 ce sont 517 enfants qui ont pu le temps d’une journée ou d’un week-end mettre de côté la maladie et les traitements pour vivre leur passion. Ce chiffre est appelé à augmenter dans les prochaines années avec une croissance de 10% par an, tant la « demande » de rêves à réaliser est grande.

Le storytelling dans la communication de l’Association Petits Princes

L’Association Petits Princes est déjà très bon élève en matière de storytelling (ou communication narrative).

Et vous allez vite comprendre pourquoi 😉

L’une des forces de l’association est d’avoir adopté une communication positive, pleine d’espoir et qui ne verse jamais dans le pathos. La grande histoire de l’Association Petits Princes est jalonnée de petites histoires, qui nourrissent l’ensemble de ses canaux de communication (réseaux sociaux, newsletter, magazine, site internet, etc.) :

  1. Les histoires des « Petites Princesses » et « Petits Princes »
  2. Les histoires des bénévoles de l’association
  3. Les histoires des partenariats noués avec des entreprises
Le rêve de Gwénola, 17 ans, passionnée de couture

L’avis des Parenthèses d’Axelle

L’Association Petits Princes a su créé au fil des années une véritable communauté autour d’elle, « la famille Petits Princes ». Comme toute association, elle doit pourtant développer des trésors d’ingéniosité pour rester innovante et surtout continuer à développer sa collecte.

Dans cette perspective, le copywriting est un outil qui lui permettrait :

  1. De développer son audience et accroître sa notoriété,
  2. De créer une relation plus intime, plus personnelle, avec son audience,
  3. D’améliorer l’engagement de la « famille Petits Princes » (bénévoles, donateurs, partenaires, administrateurs, ou simples sympathisants comme moi)

Comment s’y prendre ?

Une manière simple d’appliquer le copywriting à la communication de l’Association Petits Princes est tout simplement de le combiner au storytelling déjà existant.

L’observation de quelques règles de base pourrait dans un premier temps produire de réels effets sur sa communication digitale, comme par exemple :

  1. Adopter le même style narratif dans les billets de blogs (les « nouveaux rêves ») que dans la newsletter,
  2. Accentuer le recours au saut à la ligne et au texte en gras dans tous les textes, pour guider davantage le lecteur,
  3. Ne proposer qu’un seul call to action dans chaque e-mailing envoyé, c’est à dire le partage de nouvelles du terrain pour les newsletters et les dons pour les e-mailings d’appel à don

A bon entendeur 😉

Signé : Axelle

Sources :

  • Site internet de l’Association Petits Princes
  • Newsletter et e-mailing d’appel à don de décembre 2018 de l’Association Petits Princes
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1 Comment

  1. […] un article publié sur ce blog en 2018, je citais l’exemple de l’Association Petits Princes dont la mission (et le business […]

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