Votre organisation non profit n’a pas encore bouclé son budget 2020 et vous faites déjà des cauchemars pour 2021 ? Voici 4 conseils pour vous aider à sortir la tête de l’eau et trouver des partenaires entreprises en 2020.
Conseil n°1 : Revoyez à la baisse vos objectifs de nouveaux partenaires entreprises
Je voudrais d’emblée casser un mythe qui a la vie dure : en fundraising, la précipitation n’a jamais engendré aucun résultat. Et ce sera toujours le cas, récession ou non.
En 2020 donc, jouez prudent. Soyez réaliste, et surtout pragmatique.
Vous l’aurez certainement remarqué dans votre quotidien : pas une seule semaine ne se ressemble depuis le mois de mars. Les entreprises font exactement face à la même réalité :
- Elles se débattent avec des règles de distanciation physique compliquées à mettre en œuvre, tout en gérant des rythmes de déconfinement disparates selon les pays où elles sont implantées,
- Elle réintègrent les salariés qui ont dû être mis au chômage partiel, tout en essayant de maintenir le cap et le moral des troupes,
- Elle doivent prendre des décisions difficiles pour faire des économies en 2020,
- Elles tentent d’aider du mieux qu’elles peuvent les organisations non profit qu’elles soutiennent déjà, malgré des budgets gelés jusqu’à septembre 2020… voire janvier 2021 !
Pour toutes ces raisons, il y a (malheureusement) de grandes chances pour que vos efforts de prospection ne soient pas récompensés cette année. Ou en tout cas beaucoup plus tard que vous ne l’espériez.
Vous allez donc probablement devoir reporter certains projets ou nouveaux programmes, réévaluer vos besoins et revoir vos priorités. A moins que vous ne réajustiez votre approche et que vous vous adressiez en priorité à votre réseau de proximité.
Conseil n°2 : Capitalisez sur vos proches pour trouver de potentiels partenaires entreprises
2020 ne sera pas propice à la prospection, mais plutôt à la cultivation avec vos prospects et vos alliés.
Bien cultiver sa relation avec vos prospects et alliés, c’est :
- Prendre de leurs nouvelles spontanément, sans leur parler d’argent,
- Leur partager des bonnes nouvelles (parce qu’on en a tous besoin en ce moment),
- Les sensibiliser à ce que la crise sanitaire et économique va changer pour votre cause (à court, moyen et long terme),
- Garder un œil sur leurs canaux de communication pour comprendre leurs préoccupations et leurs besoins,
- Participer à leurs webinaires et événements en ligne, et même leur proposer du contenu,
- … etc.
Bien cultiver sa relation donateur, c’est leur montrer que quoiqu’il arrive vous êtes à leurs côtés, que vous restez actif(ve) et que votre cause a toute son importance auprès d’eux… En clair que vous êtes un partenaire fiable en devenir !
Ne négligez pas le poids de votre marketing digital dans ce processus de cultivation et notamment le poids des communautés. Les réseaux sociaux sont une mine d’or pour comprendre qui sont vos plus fervents soutiens et comment (et où) ils interagissent avec votre organisation. Une fois que vous avez cerné la bonne audience à laquelle vous adresser et le canal sur lequel elle est la plus engagée, communiquez intensément et régulièrement avec elle. Ne perdez jamais de vue que plus vous travaillerez cette communauté et l’élargirez, plus elle pourra vous rapporter de leads.
L’erreur fondamentale à éviter serait d’arrêter d’interagir avec votre communauté digitale dans les prochains mois. Continuez donc à proposer des événements, webinaires, pourquoi pas sous un format hybride (présentiel / distanciel)… Bref, repensez votre calendrier et votre plan de communication en fonction de cette nouvelle communauté d’alliés.
Conseil n°3 : Repensez votre offre pour de futurs partenaires entreprises
Certains secteurs économiques souffriront de la crise économique qui s’annonce. D’autres en revanche ont le vent en poupe depuis le début de l’année (cf. cet article paru dans Le Point) et ont un avenir radieux devant eux.
Quelles que soient les difficultés ou facilités de vos prospects dans les prochains mois, vous devez vous poser une question fondamentale : quels sont leurs besoins à court terme, moyen terme et long terme ?
Cette démarche, inspirée du design thinking, implique que vous vous projetiez dans un rapport d’égal à égal avec vos futurs partenaires et de sortir d’une position de demandeur. Elle vous pousse à réfléchir à une offre qui serait utile à vos partenaires et à votre organisation.
Quelques exemples de besoins actuels évoqués par les entreprises :
- Recréer du lien entre collaborateurs après plusieurs semaines de télétravail,
- Réintégrer des salariés restés en chômage partiel et apaiser les tensions qui en découlent,
- Comprendre les évolutions des préoccupations de leurs propres clients et savoir sur quelles audiences se positionner,
- Tester de nouveaux produits ou services et avoir des cas d’usage,
- Justifier de leurs investissements philanthropiques en interne, ajuster leur accompagnement et adapter leur engagement sociétal aux évolutions des prochains mois.
Vous ne pensez pas pouvoir répondre à ces besoins seul(e)s ? Profitez-en pour créer des alliances avec d’autres organisations non profit. Vous pourrez ainsi co-organiser des événements ensemble, ou même répondre ensemble aux appels à projets de fondations d’entreprises.
Conseil n°4 : Diversifiez votre modèle économique !
2020 ne sera pas l’année à laquelle on s’attendait, mais c’est finalement une bonne chose. Les prochains mois seront pour votre organisation non profit une occasion exceptionnelle de renouveler voire repenser entièrement son approche des partenariats entreprises.
A ce titre, êtes-vous certain(e) que votre cause ne peut pas intéresser des donateurs individuels ? Y a-t-il des ressources que nous n’avez pas exploitées jusqu’à maintenant ?
Si la réponse à ces deux questions est « oui », alors il y a fort à parier que 2020 pourrait aussi être une année charnière pour diversifier le modèle économique de votre organisation non profit.
Curieux(se) de savoir comment faire ? Contactez-moi 😉
Signé : Axelle